Dans les exploitations viticoles, les difficultés de recrutement s’imposent comme un sujet de plus en plus pesant. Et dans bien des échanges, une même phrase revient :
👉 « Les gens ne veulent plus travailler… »
Mais derrière cette formule se cache souvent bien plus que de la lassitude ou de la résignation. Il s’agit d’un signal d’alerte : celui d’un fossé qui se creuse entre deux mondes, deux visions du travail. Et si ce n’était pas une opposition insolvable, mais une incompréhension ?
Une filière qui avance… avec ses repères d’hier
La viticulture est un métier de passion, de transmission, de savoir-faire. Beaucoup d’exploitations se construisent sur plusieurs générations. Et avec cette continuité précieuse vient parfois une stabilité… qui peut devenir immobilisme.
Le problème n’est pas le manque de volonté des employeurs. C’est souvent le contraire : ils s’investissent corps et âme, font preuve de résilience, s’adaptent aux aléas climatiques, aux marchés, aux normes… Mais dans cette course permanente et les tâches multiples, il est difficile de prendre le temps de remettre en question ses pratiques RH, son mode de management ou les attentes des nouvelles générations. D’ailleurs, les vignerons ont-ils conscience qu’ils sont des managers pour leurs équipes ?
Des attentes qui évoluent
Face à eux, les salariés – qu’ils soient saisonniers ou permanents – expriment d’autres aspirations : équilibre vie pro/vie perso, sens donné au travail, conditions physiques acceptables, reconnaissance, perspectives d’évolution, écoute…
Ce ne sont pas des exigences irréalistes. Ce sont des évolutions sociales, culturelles, générationnelles. Et elles ne sont pas propres au monde viticole : elles touchent l’ensemble du monde du travail.
Et si on se parlait vraiment ?
Le vrai problème n’est pas que les employeurs ne veulent pas s’adapter, ni que les salariés ne veulent pas travailler.
👉 Le vrai problème, c’est qu’ils ne se parlent pas assez, et que quand ils se parlent, ils ne se comprennent pas toujours.
Il manque souvent des espaces de dialogue. On reste campés sur des représentations : « ils ne veulent plus bosser » d’un côté, « ils ne nous respectent pas » de l’autre. Or, chacun a besoin de l’autre pour avancer.
La RSE comme point de rencontre
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) peut jouer un rôle de médiateur dans cette équation. Appliquée à la viticulture, elle permet :
- de créer du lien entre dirigeants et salariés, via l’écoute et la co-construction,
- de repenser l’organisation du travail sans tout révolutionner,
- de valoriser les métiers et renforcer le sentiment d’appartenance,
- de fidéliser les équipes, en prenant en compte leurs réalités.
- d’améliorer la « marque employeur » du domaine et le rendre plus attractif
C’est une démarche pragmatique, à la fois humaine et stratégique. Elle permet de mieux travailler ensemble.
Ensemble, vers un nouveau contrat moral
La viticulture a un avenir. Mais cet avenir ne pourra se construire que si l’on réconcilie les attentes de chacun. En sortant des caricatures. En parlant, en testant, en avançant pas à pas.
Ce n’est pas simple, mais c’est possible. Et c’est surtout nécessaire.
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